« Un futur numérique désirable pour l’humanité est donc possible », c’est par ces mots très forts que Bruno Teboul ne craint pas de terminer son livre. Roboratif, revigorant au temps où les doutes, les désillusions sur la puissance de transformation de la société par le numérique se multiplient. De la philosophie, Bruno Teboul a appris l’art de la torpille socratique qui étourdit l’auditeur adverse. Mais c’est pour enchaîner, souvent du tac au tac, par une série de préconisations impérieuses : il faut, on doit, on devra, il faudra. La culture numérique est toute à construire. Et sur ses rayons encore trop modestement fournis, Robotariat y figurera en bonne place. Comme un indispensable codicille du fameux fragment de Marx sur les Machines dans les Grundrisse. Gageons que nous entendrons parler longtemps tant des principaux lièvres que soulève Bruno Teboul que des pistes qu’il aura ouvertes et parfois rouvertes ». Extraits de la Préface de Yann Moulier Boutang, Professeur de sciences économiques à l’Université Technologique de Compiègne et cofondateur et codirecteur de la revue Multitudes. « Robotariat est un plaidoyer minutieusement argumenté qui n’est ni technophobe ni technophile, mais technocritique. Le projet politique que Bruno Teboul défend dans ce livre est peu ou prou le nôtre, à Yann Moulier Boutang, Bernard Stiegler et moi-même – pour ne citer ici que notre quatuor. Nous défendons, ensemble, les fermes urbaines, la permaculture et la transition écologique ; les communs ; le revenu universel inconditionnel et suffisant ; l’extension du statut d’intermittent à toute la population et les perspectives d’une société contributive. Cet opuscule, Robotariat, Bruno Teboul devait l’écrire, qui plus est avant que ne se termine pour cinq ans en 2017 le cirque suranné mais omniprésent des élections de notre monarchie républicaine si imbécile et si inadaptée aux temps qui viennent. Sauf à accepter le cataclysme de l’uberisation à tous les étages de nos sociétés. Bruno Teboul prend date pour un autre « à venir ». Et nous prenons date avec lui. Non pour avis mais pour actions : lucides, concrètes, et jubilatoires ». Extraits de la Postface d’Ariel Kyrou, penseur et panseur de nos sociétés numériques, auteur de Ceci n’est pas un blasphème avec Mounir Fatmi (Inculte, 2015) et de L’emploi est mort, vive le travail ! avec Bernard Stiegler (Mille et Une Nuits, 2015). Bruno Teboul est diplômé d’une maitrise de philosophie, d’un DEA de Sciences Cognitives de l’Ecole Polytechnique, d’un Executive MBA à HEC, d’une Thèse de Doctorat de l’Université Paris-Dauphine. Il a passé une vingtaine d’année au sein de grands groupes, à des fonctions de directions marketing et digitale (Boulanger, Office Depot, Pinault-Printemps-Redoute, La Poste, Galeries Lafayette, Carrefour, Devoteam). Il est également entrepreneur du web (QXL en 1998, Brandalley en 2006). Depuis 2013, il est Senior Vice President Science & Innovation du groupe Keyrus, Membre de la Gouvernance de la Chaire Data Scientist de l’Ecole Polytechnique. Ses travaux transdisciplinaires (philosophie, économie, technologies numériques) s’articulent autour de l’analyse des mutations numériques et de ses conséquences sociétales. Il est l’auteur de nombreux articles et de plusieurs livres, notamment sur l’Uberisation de l’économie (Uberisation = économie déchirée, Kawa, mars 2015), et sur le Big Data (La Donnée n’est pas donnée – Big Data et Stratégie, Kawa, juillet 2016).
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